En Centrafrique, soixante membres d’une unité militaire tanzanienne membre de la Mission des Nations unies (Minusca) sur fond des allégations d’exploitation et d’abus sexuels visant onze d’entre-eux, selon un communiqué de la mission onusienne.
La Minusca renseigne que « les victimes ont reçu des soins et un soutien immédiat par l’intermédiaire des partenaires de la mission, en fonction de leurs besoins médicaux, psychosociaux et de protection ».
Dans un communiqué, l’ONU a expliqué avoir mené une enquête interne pour évaluer les allégations, identifier et écouter les victimes présumées. Elle ajoute avoir informé les autorités tanzaniennes de ces allégations qui ont noté la gravité des allégations et se sont engagées à prendre les mesures nécessaires.
« Les éléments de preuves préliminaires recueillis par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l’ONU ont révélé que 11 membres de l’unité, déployés dans une base temporaire de la Minusca à l’ouest de la République centrafricaine, sont impliqués dans l’exploitation et les abus sexuels de quatre victimes », précise la Minusca. Sans donner de détails sur la date des faits. Jusque-là, les autorités centrafricaines n’ont pas réagi.
Les accusations d’exploitation et abus sexuels perpétrés par des Casques bleus dans le monde constituent un fléau récurrent, en particulier en Centrafrique, contre lequel l’Onu essaye de lutter depuis des années.
En 2021, l’organisation onusienne avait ordonné le retrait des quelque 450 Casques bleus gabonais en Centrafrique après des accusations d’exploitation et d’abus sexuels sur lesquels le gouvernement de Libreville avait ouvert une enquête.
Mervedie Mikanu