Un groupe d’experts onusiens a, dans un rapport destiné au Conseil des droits de l’homme de l’Onu publié lundi 19 septembre, rapporté que des crimes de guerre et contre l’humanité ont été probablement commis dans Tigré, région située dans le nord de l’Ethiopie en proie à un conflit sanglant entre les forces éthiopiennes et les rebelles tigréens.
Dans ce rapport, ils affirment avoir des motifs raisonnables de penser que, dans plusieurs cas, les violations des droits humains correspondent à des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. « Cela a créé un cycle inquiétant de violence extrême à laquelle répondent des représailles, ce qui augmente encore le risque imminent de nouvelles atrocités encore plus graves », alertent les experts onusiens.
Alors que les hostilités ont repris après cinq mois de trêve, ce groupe d’experts appelle les instances internationales et régionales à « prendre les mesures censées permettre le retour de la paix, la stabilité et la sécurité pour éviter de nouvelles violations des droits humains ».
D’après eux, le Haut-commissariat des droits de l’homme des Nations unies devrait surveiller constamment la situation. Mais aussi de continuer à appeler les camps opposés au respect des droits humains.
Le Tigré est ensanglanté par un conflit armé qui a éclaté, depuis novembre 2020, lors qu’Abiy Ahmed, Premier ministre éthiopien, a lancé une offensive contre les rebelles tigréens.
Selon des sources, des combats auraient fait des milliers de morts. Et pousser plusieurs milliers de personnes à la famine. La reprise des affrontements, en août dernier, a totalement interrompu l’acheminement de l’aide humanitaire dans le nord de l’Ethiopie.
Entre-temps, Addis-Abeba et les rebelles tigréens disent être ouverts à des pourparlers de paix sous l’égide de l’Union africaine.
Raymond Nsimba