Le vote anticipé des agents de la force publique est prévu au Congo-Brazzaville ce mercredi 17 mars. Une première dans ce pays où un relâchement est observé dans la campagne présidentielle lancée le 5 mars dernier au Congo Brazzaville.
Brazzaville, capitale de la République du Congo, s’est réveillée mardi 16 mars sous une pluie diluvienne. La ville retrouve son rythme normal avec une administration, des artères et des marchés calmes. Rien de manifeste sur le vote anticipé des agents de la force publique, à savoir, les militaires, les policiers et les gendarmes.
«C’est un vote inédit car c’est la première fois que la force publique vote de façon anticipée, en plus rien n’a pu filtrer sur les conditions de ce vote des militaires», s’exclame Inès Babéla, vendeuse dans un marché de Brazzaville.
«Je ne comprends pas pourquoi organiser un vote anticipé pour les hommes en armes? Ne sont-ils pas citoyens congolais à part entière?», s’étonne Emmanuel, un enseignant.
Certains candidats de l’opposition se posent des questions sur l’organisation de ce vote anticipé pendant la campagne présidentielle. « Le vote de la force publique ne garantirait pas toutes les conditions de transparence puisque le fichier électoral les concernant n’a jamais été annoncé par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) chargée d’organiser le scrutin présidentiel le 21 mars prochain » note des observateurs. Ce qui poserait déjà des questions sur la fiabilité des résultats du scrutin.
De Brazzaville, Correspondance de Achille Tchitoko