“Consommons congolais!” Ce slogan est entendu à plusieurs reprises. Mais, la réalité est plutôt complexe. Des créateurs qui ont du mal à écouler leurs produits d’une part. D’autre part, des consommateurs qui doutent de la qualité des produits made in DRC.
Pourtant, le “consommons congolais” est souvent utilisé par des opérateurs économiques pour booster leurs affaires et mettre en valeur des produits locaux.
Le concept reste un slogan sans incidence majeure auprès de la population congolaise. Les petits entrepreneurs locaux en pâtissent.
Comment font les entrepreneurs pour survivre face à la concurrence?
Sous une tente, assise sur un tabouret en bois, face à la machine à coudre, Delma mode est entourée des ses œuvres exposées. Elle est couturière et créatrice des nuisettes, sac, foulard, t-shirt en pagne. Delma mode a du mal à convaincre ses rares clients.
«Nous avons du mal à convaincre les congolais de valider nos produits et à nous faire confiance. Nombreux préfèrent acheter les produits étrangers. Malgré les difficultés que nous rencontrons, nous faisons de notre mieux pour adapter nôtre style congolais à un style étranger pour attirer les clients» confie-t-elle à sahutiafrica.net.
Pour cette couturière, la plupart de ses clients s’attachent à la mode comme elle.
Une autre difficulté à laquelle est confronté les créateurs congolais dans leurs créations est l’accès aux matières premières.
Mais pour un cordonnier professionnel, créateur des sas en perles et de babouches femmes, les matières premières qu’ils utilisent coûtent chères. Il estime que c’est l’une des difficultés qui se répercute sur les prix de ses produits à la vente.
«Apprenons à valoriser nos propres styles. Car nous mettons en avant plan nos coutumes et nos valeurs. Je sais que tout début est toujours difficile mais nous allons y arriver surtout avec l’aide du gouvernement» déclare-t-il.
Christelle Pandi, une ménagère, estime que «le gouvernement doit jouer un grand rôle dans la promotion de la consommation des produits locaux. Il doit créer une usine qui va réunir nos meilleurs couturiers, cordonniers etc. avec des matériaux de qualité pour produire des meilleurs produits locaux, qui seront aussi exporté à l’étranger».
Inès Kayakumba