Mardi 8 novembre, Cyrille Ramaphosa, président sud-africain, a, lors de son discours à la COP27 en Egypte, critiqué les aides financières multilatérales en faveur des pays du Sud.
Pour le président sud-africain, « l’aide multilatérale est, à l’heure actuelle, hors de portée de la majorité de la population mondiale en raison de politiques de prêts peu enclines à prendre des risques, assorties de coûts et de conditions onéreux ».
« Les banques multilatérales de développement doivent être réformées pour répondre aux besoins des économies en développement en matière de développement durable et de résilience climatique », a déclaré M. Ramaphosa. À la place de ces restrictions, le dirigeant sud-africain prône plutôt une « équité internationale et une transition juste et inclusive ».
Le président sud-africain indique que « l’évolution du processus patine en raison notamment des risques d’alourdissement de la dette des pays pauvres ». Pour le cas de l’Afrique du Sud, il affirme avoir découvert, à la fin que seuls 2,7% des financements reçus, étaient des subventions. Le reste étaient des prêts.
« Les pays plus industrialisés doivent respecter leurs engagements, en sachant pertinemment qu’ils ont, en développant leur économie, contribué bien davantage que de nombreux pays du continent aux dommages que ces derniers subissent aujourd’hui », a rappelé Cyril Ramaphosa.
Mardi, un rapport commandé par la présidence de la COP a révélé que les pays en développement auront besoin de plus de 2.000 milliards de dollars par an d’ici 2030. C’est pour financer leur action climatique, dont près de la moitié vient d’investisseurs extérieurs.
Dinho Kazadi