« Le prix bord champ fixé aux planteurs est de 900 FCFA le kilogramme de cacao pour la campagne 2022-2023 contre 825 FCFA (1,25 euro) », a annoncé Yves Koné, directeur du Conseil café cacao de Côte d’Ivoire (CCC), à l’ouverture campagne cacaoyère 2022-2023, vendredi 30 septembre.
Cela représente une hausse de près de 10% du prix d’achat aux producteurs du cacao. M. Koné affirme que « cette campagne cacaoyère s’ouvre dans un contexte marqué par la hausse de l’inflation qui découle des chocs extérieurs ». Une situation due notamment par le conflit russo-ukrainien qui secoue tous les marchés agricoles.
« Tandis que les prix des intrants ont fortement augmenté, les prix des produits ont chuté sur les marchés internationaux. Cette tendance paradoxale des marchés était une question préoccupante pour les cacaoculteurs », a dit Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien de l’Agriculture.
En Côte d’Ivoire, le cacao est stratégique, représentant 10% à 15% du PIB, près de 40% des recettes d’exportation et fait vivre cinq à six millions de personnes, selon Banque mondiale. Mais toujours, d’après cette organisation financière, plus de la moitié des planteurs vivent sous le seuil de pauvreté. Une situation est comparable au Ghana, où quelque 800.000 familles vivent du cacao.
En 2021, la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui représentent 60% du cacao% mondial, ont créé un organe destiné à garantir un prix rémunérateur aux planteurs et assurer une durabilité à l’économie cacaoyère.
C’est la deuxième campagne cacaoyère après la mise en place cet organe. Et dans le cadre de cet organe, ces pays d’Afrique de l’ouest ont instauré le « Différentiel de revenu décent » (DRD). Il s’agit d’une prime de 400 USD par tonne (en sus du prix du marché) destinée à mieux rémunérer les planteurs, dont des millions vivent dans la misère.
La Rédaction