Dans le cadre de la journée du cacao et chocolat, du 01 octobre au 03 Octobre dernier à Yamoussoukro en Côte d’ivoire, les autorités ivoiriennes ont décidé « de détruire les plantations de cacao qui sont dans les forêts classées, pour y planter des arbres » renseigne une source locale au site Abidjan.net.
Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et directeur du conseil café cacao ivoirien, a annoncé à la presse que «les propriétaires des plantations de cacao dans les forêts, vont se reconvertir dans d’autres secteurs d’activités».
Selon plusieurs études menées dans le cadre de l’inventaire forestier et dans le cadre de la déforestation, 60% de la production cacaoyère proviennent des forêts classées.
Un habitant estime qu’avec ces statistiques, il faudrait s’attendre à un désastre véritable, sans oublier l’impact que la décision des autorités aura sur la filière café-cacao.
« Même si l’idée est salutaire, parce qu’elle permettra de renouveler le couvert forestier détruit en majeure partie par l’activité agricole, il va sans dire que c’est de milliers d’hectares de plantations qui seront détruites et des milliers de familles vivant de la culture de rente, mamelle de l’économie ivoirienne, qui seront jetées à la rue et livrées à elles-mêmes» croit savoir cet habitant.
Si le gouvernement applique cette mesure, la production de 2,2 millions de tonnes par an de fèves de cacao sera revue à la baisse. La production cacaoyère contribue à 14% du produit intérieur brut et 40% des recettes d’exportation et 10% des recettes de l’État.
Comment mettre en pratique cette décision, conserver les acquis et garder les mêmes chiffres et quels accompagnements pour les planteurs de cacao? Voici les questions auxquelles l’État de Côte d’Ivoire et le Conseil café cacao doivent répondre.
Inès Kayakumba