Près de deux mois après son ouverture, le dialogue politique organisé en Côte d’Ivoire, s’est achevé, vendredi 04 mars 2022. Dans la note finale, les différentes factions politiques se sont engagées à renforcer « la culture démocratique au sein de la société ivoirienne », et à ne pas recourir à « la violence comme mode d’accession au pouvoir », dans ce pays d’Afrique de l’ouest.
Au moins une vingtaine de partis politiques et vingt-six organisations de la société civile ivoirienne ont pris part à ce dialogue avec des membres du gouvernement. Dans le rapport final qu’ils ont tous signé, ils ont opté pour une accession par voie pacifique et démocratique au pouvoir, et ont aussi appelé à la mise en place d’un « processus de réparation et d’indemnisation des victimes de la crise électorale de 2020 ».
Le rapport final se réjouit aussi que le dialogue se soit déroulé « dans la courtoisie, la bonne ambiance et dans un climat apaisé ». « Tous ceux qui y vivent savent désormais que la Côte d’Ivoire a tourné la page, qu’elle est à nouveau ce pays de paix, d’hospitalité et de progrès », a déclaré Patrick Achi, Premier ministre ivoirien, dans son discours de clôture du dialogue.
Même si leurs leaders se sont fait représenter, les principaux partis politiques de l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié, et le parti pour les Peuples Africains (PPA-CI) de Laurent Gbagbo ont participé à ce dialogue.
Ce dialogue a été organisé à l’initiative du gouvernement, pour décrisper le climat politique après les violences électorales de la présidentielle de 2020 qui avaient fait plus de quatre-vingt morts et 500 blessés. Bien que boycotté par l’opposition, le scrutin avait conduit à la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l’opposition.
Dinho Kazadi