Face à la flambée de violences perpétrées par les djihadistes, des milliers de personnes ont été contraints à fuir leurs foyers, a indiqué l’agence des Nations Unies.
L’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) fait état de 13 088 déplacés vers d’autres régions après les récentes attaques dans les districts de Macomia, Chiure et Mecufi. Cette agence onusienne renseigne que la plupart de ces déplacés sont des enfants, qui utilisent des moyens de transport suivants : bus, canöes ou le pied. Un fonctionnaire dans la région de Cabo Delgado, cité par l’AFP, confie que la situation s’est détériorée.
« Il semble qu’ils soient revenus avec une grande fureur », a-t-il déclaré, faisant l’illusion à propos des groupes armés à l’origine des attaques.
Le président Filipe Nyusi confirme ces mouvements de population, mais a minimisé la menace. Il assure que les forces de sécurité contrôlent la situation. Même s’il reconnait tout de même que les djihadistes avaient tenté de recruter dans cette province. Ce qui, selon lui, explique ces déplacements massifs.
D’après le président Nyusi, les djihadistes ont mené des attaques de représailles après les forces mozambicaines et leurs alliées rwandaises ont déjoué une tentative d’enlèvement d’enfants.
La région de Cabo Delgado est en proie à des insurrections djihadistes. Depuis juillet 2021, les forces du Rwanda et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été déployées au Mozambique. Elles ont aidé le pays à reprendre le contrôle des territoires perdus dans la province de Cabo Delgado, mais les troubles persistent.
Ephraïm Kafuti