Au Burkina Faso, près de deux millions de personnes sont sous menace de l’insécurité alimentaire, a indiqué le ministère burkinabè de l’Agriculture lors de la première session du Conseil d’administration du secteur ministériel (Casem).
« Le bilan de céréalier et alimentaire définitif résultant de la campagne agricole 2022-2023 fait ressortir un déficit brut de 72 387 tonnes de céréales représentant 2% des besoins », a précisé Denis Ouedraogo, ministre burkinabè de l’Agriculture.
Selon lui, « le taux de couverture des besoins céréaliers a révélé 05 régions déficitaires, 02 régions en équilibre et 06 régions excédentaires ».
Le ministre Ouedraogo explique que la campagne agricole a été affectée par la persistance d’attaques terroristes. Une situation qui rend certaines zones inaccessibles aux services techniques. Elle a aussi provoqué des déplacements massifs de populations agricoles ainsi que des abandons de zones et facteurs de producteur.
Au Burkina Faso, l’agriculture occupe plus de 80 % de la population active et représente plus de 30% du PIB du pays, en plus d’être un secteur pourvoyeur d’emplois et de devises après l’or. Mais depuis 2015, le pays fait face à la montée de la menace djihadiste avec des attaques groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI).
Raymond Nsimba