Jeudi 30 juin, sept ONG égyptiennes des droits humains ont dénoncé la clôture définitive de l’affaire de la mort d’Ayman Hadhoud, économiste et cadre d’un parti libéral, arrêté en février pour violences. Sa famille assure avoir reçu la nouvelle de son décès en mars. Sans connaître les circonstances de sa disparition.
Déjà, les sept ONG égyptiennes des droits humains avaient réclamé, en mai dernier, au parquet l’examen des images de vidéosurveillance de l’immeuble où M. Hadhoud a été interpellé. Des commissariats où il a été retenu puis de l’hôpital psychiatrique où il a finalement été interné.
Pourtant, la justice a décidé de mettre fin à l’enquête début juin. C’est après que les plaintes du frère de M. Hadhoud a été rejetée. Les ONG ont annoncé jeudi dans un communiqué qu’une nouvelle demande de leur part d’enquêter sur le cas a été définitivement déboutée le 23 juin. Selon ces ONG, « cette décision fait encore plus douter des raisons ayant poussé à clore cette affaire ».
Elles accusent le parquet de s’être appuyé sur l’expertise d’un seul médecin légiste, qui a attribué le décès à une maladie cardiaque et de n’avoir autorisé qu’un seul avocat de la famille à accéder au dossier.
Déjà en avril, le parquet avait écarté toute piste criminelle dans la mort d’Ayman Hadhoud. Mais pour son frère Omar, il a été assassiné. « Son frère avait reçu des menaces. Il se sentait en danger et on lui avait demandé de modifier ses recherches sur la crise économique en Egypte », affirme-t-il à l’AFP sans nommer les auteurs de ces menaces.
L’Egypte est constamment citée parmi les pays où le taux du non-respect des droits humains est en constante hausse. Selon les ONG, le pays compte plus de 60.000 prisonniers d’opinion.
Dinho Kazadi