Charlie, le seul cheval de la Fédération égyptienne de pentathlon moderne, sera au chômage après les Jeux olympiques de Paris de 2024, a annoncé la presse locale mardi 9 juillet.
Elle explique que la transition vers un avenir sans chevaux, où les concurrents devront à la place franchir des parcours d’obstacles, a été controversée. Certains concurrents actuels menacent de se retirer.
Lors d’une conférence de presse vidéo, Yasser Hefny, le directeur des performances de l’Égypte, indique que ce changement pourrait être un coup de pouce pour des pays comme le sien. « Il faut être réaliste, l’équitation est un sport de riches. En tant que fédération égyptienne, nous ne possédons qu’un seul cheval. Je pense que nous devrions avoir une statue de Charlie à l’avenir dans notre centre d’entraînement » a-t-il dit.
En Egypte, ce sport composé de cinq disciplines se prépare à un changement majeur. L’élément équestre monter des chevaux inconnus tirés au sort étant remplacé par des courses d’obstacles à partir des Jeux de 2028 à Los Angeles.
Depuis 12 ans, le pentathlon connaît des cycles, la natation étant un élément clé. Puis, la course à pied, et Cooke. Mais actuellement, l’Égypte récoltait désormais les dividendes de l’escrime.
Cette année, les Egyptiens ont remporté deux médailles dans les quatre épreuves de la saison régulière de la Coupe du monde. Le pays a aussi été en tête du tableau des médailles aux championnats du monde de l’année dernière.
En 2020, Ahmed el-Gendy a remporté l’argent individuel aux Jeux olympiques de Tokyo, dans l’un des sports les plus méconnus des Jeux. Il s’agit de celui qui comprend le saut d’obstacles, le tir au pistolet laser, le cross-country, la natation libre et l’épée. Alors que du côté féminin, la championne olympique des jeunes 2018, Salma Abdelmaksoud, a terminé quatrième aux championnats du monde du mois dernier.
Si Charlie devra être indisponible dans les prochaines années, les perspectives de médailles de son pays pourraient s’en trouver améliorées. « Nous avons de bonnes performances en équitation, mais c’est sûr qu’avec les obstacles, ce sera plus accessible pour nous, plus facile à faire à l’école, plus facile à entraîner, plus facile à intégrer dans notre vaste communauté de clubs locaux. Je pense que nous pourrions avoir de meilleurs résultats à l’avenir. Nous avons déjà eu d’excellents résultats dans les catégories jeunes et juniors l’année dernière et cette année aussi », a dit l’athlète olympique de 2012, 35 ans.
Josaphat Mayi