Déclaré inéligible par la Cour constitutionnelle ce lundi 20 mai, Jacob Zuma, ancien président sud-africain, est écarté des élections prévues dans neuf jours.
S’il n’était pas présent à la Cour, Jacob Zuma vient d’être rattrapé par sa condamnation à douze de mois prison pour outrage à la justice en 2021. A l’époque, l’ancien chef de l’Etat avait refusé à plusieurs reprises de se présenter devant une commission d’enquête sur la corruption d’Etat pendant ses neuf années au pouvoir (2009-2018).
La plus haute juridiction sud-africaine estime que seule la durée de la peine prononcée est pertinente et non la durée de la peine purgée. D’après la juge Leoba Theron, M. Zuma ne peut être élu membre de l’Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections. C’est une décision met fin au feuilleton judiciaire autour de l’éligibilité de l’ancien chef de l’Etat.
Début mai, Dali Mpofu, représentant de Jacob Zuma, avait tenté de faire valoir que l’ancien président ne pouvait être considéré comme inéligible puisque sa peine de prison a été écourtée.
En fait, M. Zuma sulfureux n’avait passé qu’un peu plus de deux mois derrière les barreaux bénéficiant d’abord d’une libération conditionnelle pour raison de santé, puis d’une remise de peine. Mais cet argument n’a pas convaincu.
A 82 ans, était candidat à un siège de député, tête de liste du mouvement Umkhonto Wz Sizwe (MK Lance de la nation en zoulou). La sentence tombe après l’impression des bulletins de vote, la photo de M. Zuma y figurera mais sa candidature sera retirée des listes officielles, selon la Commission électorale qui l’avait écarté dans un premier temps.
Plus de 27,5 millions de Sud-Africains sont appelés le 29 mai à élire leurs députés, qui désigneront ensuite le prochain président.
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, risque pour la première fois de perdre sa majorité absolue au Parlement et d’être contraint à l’ancien gouvernement de coalition. Jusque-là, les sondages attribuent plus de 8% des intentions de vote au parti de Jacob Zuma.
La Rédaction