En 2023, l’Afrique du Sud a enregistré 499 rhinocéros braconnés. Ce qui représente cinquante-et-un de plus que l’année précédente, a annoncé le gouvernement sud-africain ce mardi 27 février.
Barbara Creecy, ministre de l’Environnement, indique que la pression s’est à nouveau fait sentir dans la province du KwaZulu-Natal (KZN), où le parc Hluhluwe-iMfolozi est confronté de plein fouet aux cas de braconnage. D’après elle, le KZN a enregistré quarante-neuf arrestations et treize armes à feu.
Le parc national Kruger a enregistré une diminution de 37 % par rapport à 2022, avec soixante-dix-huit rhinocéros braconnés en 2023. Aucun rhinocéros n’a été braconné dans les autres parcs nationaux.
« Des équipes multidisciplinaires continuent de travailler sans relâche pour tenter de ralentir cette pression incessante », a déclaré Barbara Creecy.
L’Afrique du Sud abrite près de la moitié de la population de rhinocéros noirs en danger critique d’extinction en Afrique et la plus grande population de rhinocéros blancs quasi menacés au monde.
Malgré les efforts visant à protéger les animaux, les rhinocéros sont braconnés pour leurs cornes, qui sont utilisées dans les pays d’Asie de l’Est pour fabriquer des médicaments et des bijoux traditionnels.
Ce braconnage des rhinocéros implique souvent des syndicats criminels internationaux qui comptent sur l’aide des braconniers locaux. Ils sont de connivence avec les gardes du parc.
L’année dernière, le ministère sud-africain de l’Environnement avait indiqué qu’il va augmenter les services de santé, de formation et de conseil destinés aux gardes forestiers afin de les dissuader d’aider les braconniers. Pourtant, au moins 406 rhinocéros ont été tués dans des propriétés de l’État et 93 dans des parcs, réserves et fermes privés.
Josaphat Mayi