Ce jeudi 9 novembre, l’armée éthiopienne a repris le contrôle de Lalibela, ville historique du pays, après le retrait d’une milice régionale.
Les habitants affirment que l’armée contrôle actuellement cette zone, où les combattants avaient envahi une grande partie de cette ville la veille. D’après une source, les combattants de Fano étaient « partis dans la nuit ». Il ajoute que « les ENDF contrôlent désormais la ville ».
« Jusqu’au petit matin, Fano contrôlait la majeure partie de la ville. Quand nous nous sommes réveillés, Fano était en train de quitter la ville. Je vois l’ENDF déployée dans les rues », confirme un autre habitant de la place sous couvert d’anonymat.
Mercredi dernier, Lalibela a été le théâtre de violents combats. Les derniers affrontements ont éclaté le matin. Selon ces habitants, les forces fédérales avaient été repoussées vers une base située à la périphérie de la ville.
Lalibela est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est réputé pour ses églises taillées dans le roc vieilles de plusieurs siècles. Cette année a été régulièrement témoin de combats entre les Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) et Fano.
Bien que Fano une milice « d’autodéfense » de la région d’Amhara, a combattu aux côtés des troupes fédérales dans le conflit qui dure depuis deux ans dans le Tigré voisin, les tensions ont éclaté après qu’Addis-Abeba a annoncé, en avril dernier, le démantèlement des forces régionales à travers son pays.
Le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed a imposé un état d’urgence de six mois en début août après l’éclatement des combats à Amhara. Ce qui a suscité des inquiétudes quant à la stabilité de l’Éthiopie, quelques mois seulement après qu’un accord de paix a mis fin à la guerre dans la région du Tigré.
Josaphat Mayi