“Jeune, tika Bombé, ezo bebisa yo” : “Jeune, abandonne Bombé, cela te détruit”. C’est apparemment le thème de la campagne en ligne, lancée contre cette drogue qui fait des ravages parmi les jeunes à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Sur l’affiche dessinée par l’artiste Kawem : un jeune branché, les mains relevées et les jambes un peu fléchies, dans les vap!
La campagne serait une initiative du ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention, du Docteur Jean-Jacques Mbungani et son collègue de la Jeunesse et de la Nouvelle Citoyenneté, Yves Bunkulu, deux membres du gouvernement, décidés de se liguer contre la consommation de « Bombée », une vraie bombe.
Les deux Ministères ont annoncé la mise en place d’une commission mixte en vue d’un programme national de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
Sur les réseaux sociaux, on a vu, les semaines dernières, des images des jeunes et même des hommes en uniforme, sous l’effet de “Bombé”. Sous des effets d’anesthésiants, l’on voit ici un jeune debout contre un mur qui ne sait pas marcher. Tête baissée. Là bas, un autre jeune tout au ralenti, genoux fléchis, dormant debout. Il tient à peine sur ses jambes. Un autre a la langue pendue, pâteuse.
“Bombé « fait planer ».
Il est un mélange de la Nutrilite, une vitamine, avec de la poussière tirée des catalyseurs des tuyaux d’échappement des véhicules Toyota IST communément appelés Ketch, à Kinshasa. Sniffé, il a des effets soporifiques et « d’alourdissement des membres » à partir du cerveau.
L’artiste musicien devenu politicien Lexxus Legal estime qu’il est temps que des campagnes en ligne soient faites. Ce serait déjà une bonne action pour toucher les jeunes congolais qui sont très présents sur les réseaux sociaux.
Dans la foulée, les « warriors » de la santé et de la jeunesse ont annoncé aussi la lutte contre une autre drogue appelée « Muvoke », tirée d’une plante consommée par inhalation dans la province du Nord-Kivu.
J. Matand’