Des frappes aériennes nocturnes ont touché Mekele, capitale de la région du Tigré, dans le nord de l’Ethiopie. Cette information a été livrée par les responsables du Front pour la libération du peuple du Tigré (TPLF) et un responsable hospitalier ce mercredi 31 août.
« Raid nocturne de drone sur Mekele, pas de cible militaire imaginable », a indiqué Getachew Reda, porte-parole des rebelles tigréens, dans un tweet. Selon lui, l’aviation éthiopienne a lâché au moins trois bombes sur Mekele.
Le Dr Kibrom Gebreselassie, directeur médical de l’hôpital Ayder, principal établissement de Mekele, rapporte que ce raid de drone a eu dans la nuit de mardi à mercredi, faisant des « victimes arrivant à l’hôpital ».
Les journalistes n’ont pas accès au nord de l’Ethiopie, rendant impossible toute vérification indépendante. Les réseaux de téléphonie mobile et d’internet dans ces zones sont également aléatoires. Le service de communication du gouvernement éthiopien n’a pu être joint dans l’immédiat.
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris le 24 août, dans le nord de l’Ethiopie entre troupes progouvernementales éthiopiennes (armée fédérale, forces régionales et milices alliées) et rebelles tigréens qui s’accusent mutuellement d’avoir redémarré les hostilités.
Une précédente frappe aérienne avait visé Mekele le 26 août, les rebelles affirmant qu’elle avait touché une zone résidentielle et un jardin d’enfants, le gouvernement assurant de son côté que son aviation avait « répondu à l’attaque contre l’Ethiopie en ne visant que des sites militaires ».
Le docteur Gebreselassie avait indiqué dans un message à l’AFP que son établissement avait reçu quatre morts, dont deux enfants, et neuf blessés. La télévision officielle du Tigré avait de son côté affirmé que « sept civils dont trois enfants » avaient été tués.
Les rebelles du Tigré ont revendiqué mardi vouloir continuer d’avancer dans les régions voisines du sud du Tigré pour « neutraliser » les renforts militaires envoyés par le gouvernement, tout en restant ouverts aux négociations.
Ces derniers jours, selon des sources diplomatiques, humanitaire et des habitants, ils ont progressé d’une cinquantaine de kilomètres vers le sud, à l’intérieur de la région de l’Amhara, ainsi qu’au sud-est, dans celle de l’Afar.
AFP/Sahutiafrica