Au moins 110 personnes ont péri dans l’explosion d’une raffinerie clandestine dans l’Etat du Niger, région pétrolière du delta. Un précédent bilan faisait état de 80 morts et plusieurs blessés, ont annoncé la police et les services de secours dimanche 24 avril.
Les autorités nigérianes ont ouvert une enquête pour élucider les raisons de cet incendie survenu vendredi soir. D’après un responsable de l’Agence nationale de gestion des urgences, cité par l’AFP, « plusieurs personnes gravement brûlées ont succombé à leurs blessures ».
« Nous avons appris que de nombreux corps se trouvaient dans la brousse et les forêts avoisinantes », a-t-il indiqué.
Il rapporte que « plusieurs véhicules et jerricans calcinés jonchaient le sol noirci de pétrole ». Le président Muhammadu Buhari a, dans une déclaration, parlé « d’une catastrophe nationale ».
Au Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique avec une moyenne de deux millions de barils de brut par jour, ce type de drame est fréquent. Le pays perd près de 200.000 barils de brut chaque jour à cause du vandalisme et du vol de pétrole, indiquent les sources du secteur formel.
Des groupes armés et des habitants des communautés locales siphonnent régulièrement le brut des pipelines appartenant aux grandes compagnies pétrolières qu’ils raffinent ensuite sur des sites illégaux et revendent au marché noir.
La Rédaction