« Conseil de Défense et de Sécurité présidé par le Président de la République à l’instant sur la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays », indique Tina Salama, porte-parole adjointe du président congolais Félix Tshisekedi, ce samedi 29 octobre.
Une réunion qui se justifierait par l’avancée des rebelles du M23 sur le terrain dans leurs affrontements contre les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).
Quelques heures plus tôt, Juvénal Munubo, député national congolais, indiquait sur un ton de lassitude : « c’est confirmé et c’est déplorable! Kiwanja et Rutshuru entre les mains des agresseurs #M23 #Rwanda #Ouganda. Il y a deux jours, j’ai suggéré à l’Assemblée Nationale d’appliquer l’art.166 du Règlement Intérieur pour que Ministre de la Défense vienne s’expliquer pour trouver les pistes de solution. Honorable Mboso (président du Parlement congolais) a ignoré ma suggestion ».
Qu’est-ce qui s’est passé ?
Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, « les FARDC ont quitté leurs positions à #Rumangabo, leur plus grand camp sur le territoire de #Rutshuru (Nord-#Kivu). Le #M23 encercle désormais cette localité, siège du Parc national des Virunga et d’un camp de la @Monusco ». Après ce départ, les rebelles du M23 n’ont eu qu’a prendre les positions dégarnies par les FARDC.
Du coup, avec la prise de contrôle de Kiwanja et Rutshuru, la donne change et impose une réévaluation de la situation.
Pour Seth Kikuni, Chef d’entreprises (Groupe KMSI) et candidat malheureux à la présidentielle de 2018, « la décision responsable qui peut rassurer nos compatriotes du Nord-Kivu, l’armée et l’ensemble de la population, c’est le courage politique d’aller tenir ces réunions à Goma accompagné de tous les généraux de FARDC. Quittez votre zone de confort pour le terrain des opérations ».
Alain Make Nzonga, ancien conseiller Politique de l’association des Jeunes de Kalamu , Coordonnateur du Regroupement des mouvements citoyens, affirme que « la République est en danger. Mettons nos divergences politiques à côté pour barrer la route aux terroristes Rwando-Ougandais ».
Alimasi Kambale