Ce mercredi 16 février, plusieurs dirigeants africains et européens vont discuter autour de la situation au Sahel et du retrait de troupes françaises au Mali lors d’un mini-sommet à l’Élysée autour du président français Emmanuel Macron. C’est à la vielle de l’ouverture du sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine à Bruxelles, capitale belge.
Selon RFI, il est hors de question d’annoncer un retrait de troupes françaises au Mali avant de recevoir l’ensemble des partenaires. La décision de quitter ou non le Mali sera européen et donc collective, ne cesse-t-on de répéter dans l’entourage du président français, rapporte la même source.
Macky Sall, président en exercice de l’UA, les responsables des pays du Sahel et ceux du golfe de Guinée sont invités à ce mini-sommet. Mais aussi Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne ainsi que des responsables américains et britanniques. D’après Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, « c’est dans ce travail de concertation avec tous ses partenaires que les décisions doivent être prises ».
La tenue de ce mini-sommet intervient dans un contexte particulier. Les relations entre Bamako et Paris restent crispées. La junte malienne, qui accuse la France d’ingérence, a expulsé l’ambassadeur français accrédité au Mali. Une décision qui a marqué un nouveau durcissement des tensions entre le Mali et la France. Les relations n’ont cessé de se détériorer depuis le coup de force de militaires menés par le colonel Assimi Goïta.
La France a déployé 25000 hommes au Sahel, dont environ 4300 militaires français et 2400 au Mali dans le cadre d’opération Barkhane pour lutter contre la montée de la menace djihadiste dans cette région. C’est depuis 2013, mais cette intervention militaire française est de plus en plus controversée.
Raymond Nsimba