Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a salué l’arrestation de Fulgence Kayishema, un des suspects les plus recherchés du génocide de 1994 au Rwanda, selon Stéphane Dujarric, son porte-parole.
Fulgence Kayishema, un des quatre derniers fugitifs encore recherchés par le Tribunal spécial pour leur rôle dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, était en fuite depuis 2001. Il a été arrêté mercredi après-midi à Paarl, près du Cap lors d’une opération conjointe entre les autorités sud-africain et le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des tribunaux pénaux (MIFRTP).
D’après le procureur de ce mécanisme, qui a annoncé cette arrestation, Fulgence Kayishema a utilisé de nombreuses identités et faux documents et s’est appuyé « sur un réseau de soutiens de confiance » pour dissimuler son identité et sa présence.
« Son arrestation envoie un message fort, à savoir que les auteurs présumés de tels crimes ne peuvent échapper à la justice et qu’ils finiront par devoir rendre des comptes, même plus d’un quart de siècle plus tard », a ajouté M. Dujarric.
D’après lui, M. Guterres a salué la coopération entre le MIFRTP et les autorités sud-africaines pour cette arrestation.
En 2001, M. Kayishema a été inculpé par le défunt Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de multiples chefs d’accusation de génocide, de complicité de génocide, d’entente en vue de commettre un génocide et de crimes contre l’humanité pour des meurtres et d’autres crimes commis à Kivumu, dans la préfecture de Kibuye (ouest), pendant le génocide.
Cet ancien inspecteur de police est notamment mis en cause dans la mort de plus de 2 000 personnes dans une église.
Joe Kashama