En Guinée-Bissau, les autorités menacent les propriétaires des radios privées d’une sanction pénale de trois ans de prison ferme, faute de paiement de leur licence annuelle d’un montant de 250.000 FCFA (près de 380 euros). L’annonce a été faite par le gouvernement bissau-guinéen mardi 12 avril.
D’après le ministère bissau-guinéen de la Communication, sur 88 stations privées qui émettent dans le pays. Douze ont été autorisées de reprendre leurs activités après avoir payé la somme demandée. Et que 76 autres sont encore suspendues.
« Quiconque exerce, sans licence, l’activité de radiodiffusion ou réalise des émissions considérées comme clandestines, aux termes de la loi est puni d’une peine d’emprisonnement, qui peut aller jusqu’à trois ans ou d’une amende correspondante », a rapporté le communiqué du ministère.
Pour Umaro Santé, journaliste d’une radio considérée comme proche du principal parti d’opposition, le gouvernement est en train de semer la terreur au sein de la presse. « Les actes posés par le gouvernement marque un recul en termes de liberté de la presse et d’expression », a-t-il signifié.
En 2021, la Guinée-Bissau a occupé la 95e place sur les 180 pays du classement mondial de la liberté de presse, selon les reporteurs sans frontières (RSF).
Raymond Nsimba