A la barre, Marcel Guilavogui, ancien membre de la garde présidentielle, a chargé le capitaine Moussa Dadjs Camara, ex-chef de la junte, à la reprise du procès de massacre du 28 septembre, lundi 10 juillet.
Quelques minutes seulement après l’entrée de la composition, Marcel Guilavogui lève la main dans le box des accusés et demande la parole. « Je voulais sortir de mon silence et dire la vérité sur les évènements du 28 septembre », dit-il. Pourtant, lors de son audition à l’entame du procès, il s’est montré laconique.
Le Ministère public et toutes les parties au procès entendus. Les avocats de Dadis Camara rejettent cette possibilité de la nouvelle audition. Mais, le juge accorde la parole à l’accusé Guilavogui. Durant près de deux heures, le neveu de Dadis Camara accouche.
« M. Dadis Camara, vous êtes au début, au milieu et à la fin de tout ce qu’il s’est passé ce 28 septembre », lâche-t-il. Il pointe « la garde parallèle » comme des « exécutant » des ordres du président pour le stade du 28-Septembre.
Ce mardi, Marcel Guilavogui sera de nouveau entendu par la Cour. Ce procès dure depuis maintenant plus de neuf mois. Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire, un des principaux accusés et une dizaine d’anciens responsables militaires et membres, comparaissent, depuis le 28 septembre 2022, devant les juges.
Ils sont accusés de crimes de violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, commis dans un stade de la banlieue de Conakry et alentour le 28 septembre 2009 et les jours suivants.
Joe Kashama