Le président William Ruto annonce le début du déploiement de ses premiers contingents de policiers kényans, comprenant moins de 400 policiers, en Haïti l’été prochain.
Au côté du Premier ministre intérimaire haïtien Garry Conille, le président Ruto indique qu’il est heureux d’annoncer que 600 policiers kényans supplémentaires terminent leur formation préalable au déploiement. Selon lui, une vingtaine d’hommes venus de Jamaïque et du Belize s’ajoutent. « Ils seront prêts à prendre leurs fonctions le mois prochain », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
M. Ruto affirme que la communauté internationale est appelée à se rallier d’urgence à cette mission qui fait face à un manque criant de financement et d’équipement. Mais jusque-là, il n’a pas affirmé la date que ces 600 policiers supplémentaires seront envoyés.
En fait, Haïti souffre depuis longtemps de la violence de ces groupes armés, qui contrôlent 80 % de la capitale Port-au-Prince et des axes majeurs du pays. Depuis janvier, 3.661 personnes ont été tuées, minées par les violences, selon un chiffre cité fin septembre par le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Depuis, la vague de violences et une situation humanitaire catastrophique dans ce pays. Plus de 700.000 personnes, pour la moitié des enfants, ont fui leur domicile. C’est pour trouver refuge ailleurs dans le pays, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le Premier ministre intérimaire haïtien s’est rendu au Kenya une semaine après une violente attaque de gang, qui a tué 109 personnes et plus d’une quarantaine de blessés.
Des membres d’une bande armée ont tiré au fusil automatique sur les habitants de la localité de Pont-Sondé, située à environ 100 km au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince. Ils ont brûlé des dizaines de maisons et de véhicules.
Josaphat Mayi