Un nouveau contingent d’au moins deux-cent soldats kényans est en Haïti, où ils doivent participer dans le cadre d’une mission internationale à la lutte contre la violence des gangs.
Il s’agit d’un groupe composé de policiers de plusieurs unités d’élites, notamment de l’escadron antiterroriste Recce Squad. Cette force était intervenue lors des attaques menées par les radicaux shebab contre l’université de Garissa en 2015 et les centres commerciaux Westgate ainsi que Dusit en 2013 et 2019.
Depuis longtemps, Haïti souffre de la violence de ces groupes armés, qui contrôlent 80% de la capitale Port-au-Prince et des axes majeurs. Cette violence a resurgi en début d’année. Ce qui a poussé Ariel Henry, Premier ministre contesté, à démissionner.
Le Kenya a proposé d’envoyer au total un millier de policiers en Haïti pour la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), prévue pour une durée initiale d’un an, jusqu’en octobre 2024. Dans le cadre de cette mission, le Bangladesh, le Bénin, le Tchad, les Bahamas et la Barbade doivent aussi contribuer pour atteindre un total de 2.500 personnes.
Cette mission devra soutenir la police haïtienne dans ses opérations contre les gangs et la criminalité. Selon la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU approuvée le 2 octobre dernier, elle doit assurer la sécurité des infrastructures et permettre aux civils « d’accéder sans entrave et en toute sécurité à l’aide humanitaire».
Si le déploiement kényan a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’Onu, il suscite de vives critiques au Kenya. Mais le premier contingent de 400 policiers kényans était arrivé, en fin juin, en Haïti.
Josaphat Mayi