La Commission sud-africaine des droits de l’homme (SAHRC) apporte son soutien à Caster Semenya, athlète sud-africaine, dans la bataille judiciaire qui l’oppose au Tribunal arbitral du sport (TAS). La SAHRC a annoncé dans un communiqué publié jeudi 02 août qu’elle va participer à «la procédure afin d’élucider les impacts négatifs des réglementations de World Athletics sur les femmes des pays du Sud».
Les règlements de la World Athletics sont-ils racistes et contre les athlètes noires? «Nous considérons cette affaire comme l’une des affaires d’égalité de sexes les plus importantes de l’histoire. Ce qui est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes impliquées. Nous soumettrons des observations écrites à la Cour européenne d’ici le 12 octobre prochain», a déclaré Andre Gaum, commissaire de la SAHRC, à un média local.
Il affirme que la commission va démontrer l’effet discriminatoire de la réglementation sur les motifs croisés de la race et du sexe. D’après lui, «ce sera la toute première fois que la commission est impliquée dans un litige des droits de l’homme dans un forum international».
Le règlement de World Athletcs est connu sous le nom de règles sur la différence de développement sexuel (DSD). Il interdit aux athlètes féminines, qui ont des «niveaux de testostérone endogène élevés» de participer aux compétitions internationales avec les femmes qui ont moins. Ce règlement s’applique au 400m féminin, 400 m haies, 800 m et 1500 m. En 2018, Caster Semenya a refusé de passer ce test. La sud-africaine a été contrainte à ne pas participer Jeux olympiques de Tokyo. En gros, le taux élevés de testostérone endogène favoriserait les athlètes féminines qui l’ont parce qu’elles auraient des performances proches des hommes durant les compétitions internationales.
Ali Maliki