Alors que Nana Akufo-Addo, président ghanéen, affirme un arrangement entre Burkina Faso et le groupe paramilitaire russe Wagner, Ouagadougou s’évite tout commentaire.
« Nous n’avons aucune réaction. Je lui laisse la responsabilité de ce qu’il a dit », a réagi Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement burkinabé, cité par l’AFP.
« Je crois qu’une mine dans le sud du Burkina leur a été allouée comme une forme de paiement pour leurs services », a pourtant déclaré le président ghanéen lors d’un échange avec Anthony Blinken, secrétaire d’Etat américain, à Washington, où il séjourne pour le sommet USA-Afrique. Pour lui, la présence de mercenaires russes à la frontière nord du Ghana est « particulièrement inquiétante ».
Y-a-t-il un lien entre Ouagadougou et le groupe Wagner ? Cette question se pose depuis le putsch mené par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir. Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, Apollinaire Kyélem de Tembela, Premier ministre burkinabé, qui a séjourné à Moscou, a échangé avec Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, sur les questions prioritaires du renforcement des relations entre les deux Etats.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques de groupes djihadistes, affiliés à Al-Qaïda et l’Etat islamique (EI). Une situation qui a précipité la chute du président Christian Kaboré, et même du colonel Paul-Henri Damiba, lui-même, putsch. L’homme fort du Burkina Faso a fait de la lutte contre la montée de la menace djihadiste sa priorité, même si les attaques sont récurrentes.
Trésor Mutombo