Au Kenya, les prix de certains produits comme la bière, l’eau en bouteille et les jus peuvent augmenter à partir du 1er octobre prochain. C’est ce qu’a rapporté l’Autorité fiscale du pays (KRA) jeudi 1er septembre. Mais le fisc invite le public à donner son avis sur les ajustements proposés d’ici mi-août.
« L’augmentation verra les fabricants répercuter le coût supplémentaire des produits sur les utilisateurs finaux, ce qui pourrait déclencher l’indignation de la plupart des ménages qui ne se sont pas encore remis des effets de la pandémie de Covid-19, qui a déclenché des licenciements, des réductions de salaire et des fermetures d’entreprises », a noté le KRA dans son rapport.
Elle indique que l’ajustement est conforme à la loi qui exige que les droits d’accise soient révisés à la hausse en parallèle avec la mesure du coût de la vie ou le taux d’inflation moyen au cours des 12 mois jusqu’en juin.
Mais le gouvernement kényan a promis d’habiliter la KRA à exclure les produits de base des révisions fiscales pour faire face à l’inflation cette année. Cela signifie que KRA ne toucherait pas à certains produits lors de la révision des taxes en raison des effets inflationnistes, l’une des causes d’une augmentation des taxes sur les produits de base.
En novembre 2020, la KRA avait relevé de 4,97% les droits perçus sur les produits, notamment l’eau en bouteille, les jus de fruits, les motos et la bière, afin de couvrir l’érosion inflationniste des taxes perçues. Mais la justice avait par la suite empêché le fisc d’appliquer le nouveau taux d’accise.
En décembre 2020, la KRA a augmenté le coût de 30 produits d’au moins 5,43%, ce qui a suscité des protestations de la part des commerçants, y compris des distributeurs de boissons alcoolisées.
Ali Maliki