La poussée continue contre les hydrocarbures pourrait menacer l’avenir des réserves de pétrole brut et de gaz en Afrique, alors que le continent possède environ 125 milliards de réserves de pétrole brut et seize milliards de mètres cubes standards de gaz naturel. C’est ce qu’a averti l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) vendredi 11 mars. Selon l’Opep, la crainte est que la pression croissante pour abandonner le pétrole et le gaz n’affecte la production des réserves. Et que les discussions sur le changement climatique ainsi que la transition énergétique relèvent davantage de l’émotion que des faits.
« Les discussions rationnelles doivent être fondées sur des faits, des données concrètes et la science et inclure toutes les parties prenantes. De plus, nous voyons des investisseurs, des lobbyistes écologistes, et même certains conseils d’administration faire pression sur les sociétés pétrolières et gazières et les gouvernements pour qu’ils poursuivent des politiques et des initiatives de plus en plus radicales qui pourraient, en fin de compte, être plus perturbatrices que productives pour l’industrie mondiale de l’énergie », a déclaré Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’Opep, dans les propos relayés par un média nigérian.
Il affirme que les chiffres de la pauvreté énergétique en Afrique sont criants, et l’Afrique à elle seule représente moins de 3% des émissions mondiales.
« Nous devons également nous rappeler dans le débat sur la pauvreté énergétique que l’Afrique est encore relativement inexplorée en termes de pétrole et de gaz, dotée d’environ 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole et de seize milliards de mètres cubes standards de gaz naturel. Les capacités et les circonstances nationales des pays en développement doivent être prises en compte dans toutes les actions », a-t-il ajouté.
En 2019, les pays en développement, qui ont une population estimée à près de 759 millions d’habitants dans le monde n’avaient pas accès à l’électricité, dont 79% en Afrique. Et que près de 2,6 milliards de personnes (34% de la population mondiale), n’ont pas accès à des combustibles et des technologies de cuisson propres, dont 70% de la population africaine, selon l’Opep.
Ali Maliki