Le gouvernement éthiopien va développer une plate-forme nationale des médias sociaux. L’agence éthiopienne de sécurité des communications l’a annoncé ce lundi 23 août. Elle indique que «cette plate-forme locale va rivaliser avec d’autres plateformes». Mais elle ne prévoit pas «le blocage de ces services mondiaux».
D’après Shumete Gizaw, directeur général de l’Agence de sécurité des réseaux d’information (INSA), «l’Éthiopie possède l’expertise locale pour développer les plateformes et n’embaucherait pas d’étrangers pour l’aider».
«Le gouvernement souhaite que sa plate-forme locale remplace Facebook, Twitter, WhatsApp et Zoom. Ces derniers ont supprimé des publications et des comptes d’utilisateurs, qui diffusaient la vraie réalité sur l’Éthiopie», a déclaré Shumete Gizaw à Reuters.
«La raison d’être du développement d’une technologie avec une capacité locale est claire. Un essai a déjà été achevé pour remplacer WhatsApp et Zoom. Mais aussi cette plate-forme sera bientôt opérationnelle», a-t-il ajouté.
Depuis l’année dernière, l’Éthiopie est plongée dans un conflit armé opposant le gouvernement fédéral au Front populaire de libération du Tigré (TPLF) dans la région du Tigré, au nord du pays. Les partisans de deux côtés ont mené une guerre des mots parallèles sur les réseaux sociaux.
Ali Maliki