Au Burkina Faso, le gouvernement a autorisé l’utilisation du vaccin antipaludique R21/Matrix-M pour les enfants âgés de 5 à 36 mois, selon un communiqué de la recherche clinique de Nanaro (Urcn) publié ce mardi 25 juillet.
Il s’agit d’un vaccin antipaludique homologué pour une utilisation par l’Agence nationale de la régulation pharmaceutique (Anrp) du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. Le Burkina Faso devient donc le troisième pays d’Afrique à mettre ce vaccin sur le marché.
« A la suite des premiers résultats sur l’innocuité et l’efficacité de ce vaccin rapportées en 2021 par l’équipe de l’URCN, nous étions optimistes quant à sa future homologation et nous sommes très heureux de voir cela se traduire aujourd’hui », a déclaré Robert Kargougou, ministre burkinabè de la Santé, cité dans le communiqué.
D’après lui, le vaccin est un nouvel outil extrêmement important qui va contribuer à l’accélération du programme d’élimination du paludisme au Burkina Faso. Halidou Tinto, principal instigateur des essais a salué cette décision historique qui va, selon lui, contribuer à sauver des millions de vies.
Au Burkina Faso, les enfants âgés de 5 à 36 mois représentent le groupe d’âge le plus sujet à un risque de décès lié au paludisme. La décision d’homologation de ce vaccin s’est fondée sur les résultats de l’étude de phase 2 et 3 conduites par l’URCN et qui a concerné quelque 5.000 enfants, majoritairement au Burkina Faso, d’autres essais ayant aussi été effectués au Kenya, au Mali et en Tanzanie.
Après le Ghana et le Nigéria, le Burkina Faso est le troisième pays d’Afrique subsaharienne à homologuer ce vaccin produit et commercialisé par le Serum Institute of India, SII, avec une capacité de production annuelle de plus de 200 millions de doses.
Mervedie Mikanu