Ce jeudi 13 avril, les autorités ghanéennes ont autorisé l’utilisation d’un vaccin contre le paludisme développé par des scientifiques de l’Université d’Oxford. Il s’agit du vaccin R21/Matrix-M fabriqué par le Serum Institute of India.
Ce vaccin a été approuvé pour les enfants âgés de 5 à 36 mois. En fait, c’est la tranche d’âge la plus exposée au risque de décès dû au paludisme, selon un communiqué de l’université d’Oxford. « On espère que cette première étape cruciale permettra au vaccin d’aider les enfants ghanéens et africains à lutter efficacement contre le paludisme », rapporte cette source.
Pour Adrian Hill, spécialiste des vaccins à Oxford et responsable du programme R21/Matrix-M, l’autorisation du vaccin au Ghana, « marque l’aboutissement de 30 années de recherche sur le vaccin antipaludique à Oxford, avec la conception et la mise à disposition d’un vaccin très efficace qui peut être fourni à une échelle adéquate aux pays qui en ont le plus besoin ».
Le chercheur explique que leur produit « est un vaccin à faible dose qui peut être fabriqué à grande échelle et à un coût modeste ». D’après lui, cela permettrait de fournir des centaines de millions de doses aux pays africains qui souffrent d’un fardeau important en matière de paludisme.
Maladie parasitaire transmise par les moustiques, le paludisme a, selon les chiffres, tué au moins 627.000 personnes en 2020 seulement. Et toutes en grande partie des enfants africains.
Ce vaccin qui suscite beaucoup d’espoir est efficace à près de 77% pour prévenir le paludisme, avait révélé une étude publiée en 2021. C’était la première fois qu’un vaccin dépassait l’objectif d’efficacité fixé par l’OMS à 75%.
Dinho Kazadi