Brahim Ghali, leader du front polisario, a comparu devant un juge d’instruction du tribunal de Madrid, capitale espagnole, ce mardi 1er juin. C’était par vidéoconférence. Le chef du front polisario est inculpé pour crimes de génocide, torture, meurtres et enlèvement. Mais Brahim Ghali rejette ces accusations et clame son innocence. D’après les sources, cette affaire est à la base des tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne.
Le juge Santiago Pedraz affirme qu’il décidera après son enquête préliminaire «s’il y a suffisamment de preuves pour porter des accusations». «Mon client a nié les accusations, qu’il a attribuées aux efforts marocains pour discréditer le Front Polisario», a déclaré Manuel Ollé, avocat de Brahim Ghali à El pais.
Depuis mi-avril, Brahim Ghali attise la tension entre le Maroc et l’Espagne. Le 17 mai dernier, les autorités marocaines ont laissé près de 8.000 migrants à pénétrer l’enclave espagnole de Ceuta. Mais Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, indique que la crise entre ces deux États n’est liée au cas d’un homme. Pour lui, le procès de Brahim Ghali est un test de fiabilité du partenariat entre son pays et l’Espagne.
Ali Maliki