Trois militaires camerounais ont été arrêtés et incarcérés à la gendarmerie de Mbengwi pour leur implication présumée dans la mort de deux femmes, civiles, le 19 septembre, dans la région du nord-ouest du Cameroun, a indiqué le ministère camerounais de la Défense dans un communiqué publié mercredi 21 septembre.
D’après la même source, les trois militaires ont été désarmés, démobilisés, sortis de la zone et mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Mbengwi.
Il s’agit d’une mesure conservatoire en attendant que l’enquête ouverte par les autorités administratives et judiciaires ainsi que par les forces de défense et de sécurité puisse faire la lumière sur cet incident.
Les autorités promettent un traitement légal rigoureux de cet incident, une fois que l’enquête aura permis d’en préciser les contours et les responsabilités.
Les trois soldats incriminés appartiennent au bataillon des troupes aéroportées de Koutaba, présents à Nylbat-Andek. En violation des consignes, ils s’en étaient pris à quelques habitants sur lesquels l’un des soldats a ouvert le feu.
Les faits se sont déroulés dans le village Nylbat-Andek, dans le département de la Momo, dans la région du Nord-Ouest, lorsque trois soldats vont s’en prendre aux civils et éliminent deux femmes : Abazie Suzanne et Ethoh Basheba Akuta, âgées de 47 et 49 ans.
Au Cameroun, les régions anglophones du sud-ouest et nord-ouest sont théâtre, depuis bientôt 6 ans, d’un conflit sanglant qui oppose l’armée régulière à des séparatistes, qui réclament la création d’un Etat indépendant appelé « Ambazonie ».
Mervedie Mikanu