Chanteur et auteur-compositeur, RJ Kaniera dénonce la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, théâtre de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, dans sa nouvelle chanson « Lela ».
Sa sortie est attendue dans les prochains jours. L’artiste, qui s’est révélé au grand public avec son tube TIA, l’a annoncé dans une publication sur les réseaux sociaux.
« Nkolo na ye koloba na yo. Richesses oyo opesaki biso ebendi ba problème pe créer bitumba. Yaka ko zua yango. Na beta ? Soki na beti ndeko ko lela. Richesses ememeli biso pasi ya Bakanja (Mon Dieu, les ressources naturelles que tu nous as données nous ont créé des problèmes, voire la guerre. Viens les reprendre. Si j’ose la raconter, tes larmes couleront, car nos richesses nous font souffrir de martyr) », raconte en lingala, une des langues nationales congolaise, RJ Kaniera dans l’extrait de la chanson publié sur les réseaux sociaux.
En attendant sa sortie, RJ Kaniera est en mode promotion. Depuis, l’artiste a lancé un challenge sur Tik Tok, où l’extrait de « Lela » cumule déjà plus de 60.000 vidéos de défis de danse.
Vêtu d’une tenue militaire, RJ Kaniera exprime son ras-le-bol face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la partie orientale de son pays, riche en ressources naturelles. Depuis plus de deux décennies, l’est de la RDC est rongé par l’insécurité provoquée par l’activisme de groupes armés locaux et étrangers.
Dans cette vidéo, RJ Kaniera cite d’ailleurs la ville de Goma, théâtre des conflits cycliques. En fait, actuellement, plusieurs villes et territoires de ce coin de la RDC sont occupés par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. « Cette chanson, c’est notre histoire ! Il faut l’écouter et la partager », a demandé l’artiste musicien aux mélomanes, faisant un geste de cœur.
Le dénommé « Dragon » continue son bonhomme de chemin. Après la sortie de sa chanson Tia, en juillet de l’année dernière, le clip de RJ Kaniera a été le plus visionné sur toutes les plateformes de streaming.
Entièrement pilonnée, pour faire bouger la tête pendant que le corps est en mouvement, grâce à sa mélodie dansante et à ses mots puisés dans la réalité congolaise, la chanson de l’artiste tatoué a imposé ce dernier dans le gotha de la musique urbaine congolaise, puisqu’il avait offert une performance professionnelle sur la piste concoctée.
Josaphat Mayi