Muhammadu Buhari, président nigérian, a condamné fermement de l’étudiante Deborah Samuel pour blasphème présumé envers le prophète de l’islam, Mohamed dans l’état de Sokoto, situé dans le nord-ouest du pays. C’est ce qu’a écrit Garba Shehu, porte-parole du chef d’Etat nigérian dans un communiqué publié ce vendredi 13 mai.
La présidence note les musulmans du monde entier exigent le respect des saints prophètes, y compris Jésus-Christ et Muhammad, mais lorsque des transgressions se produisent, comme c’est le cas en l’espèce, la loi ne permet à personne pour prendre les choses en main.
« Personne n’a le droit de se faire justice lui-même dans ce pays. La violence a résolu et ne résoudra jamais aucun problème », a déclaré M. Buhari.
Il souligne que le meurtre de la jeune femme par des camarades de classe est un sujet de préoccupation et exige une enquête impartiale et approfondie sur tout ce qui s’est passé avant et pendant l’incident.
« De plus, les chefs religieux prêchent qu’il n’appartient pas au croyant de juger les actions d’autrui. L’autorité constituée doit être autorisée à traiter ces questions lorsqu’elles se présentent », a-t-il ajouté.
Jeudi 12 mai, des dizaines d’étudiants de l’école Shehu Shagari ont lapidé l’étudiante Deborah Samuel puis brûlé son corps après avoir lu un commentaire qu’elle avait posté sur les réseaux sociaux, qu’ils ont considéré comme offensant à l’égard du prophète Mohamed.
Dans l’Etat de Sokoto, la charia est en vigueur parallèlement au droit commun, comme dans d’autres Etats du nord musulman conservateur du Nigeria.
La Rédaction