Un juge nigérian a refusé, lundi 20 mai, pour la deuxième fois en deux mois, la libération sous caution à Nnamdi Kanu, leader séparatiste sous la garde du Département des services d’État (DSS), un organisme de sécurité.
Binta Murtala Nyako, qui a refusé la libération sous caution de Kanu en mars, indique avoir découvert que ce dernier avait annulé la libération sous caution qui lui avait été accordée en 2017. « Vous avez la possibilité de faire appel. Veuillez exercer votre droit d’appel », a-t-il dit.
Dans une réaction dramatique devant le tribunal, M. Kanu a crié qu’il ne serait pas jugé devant un tribunal nigérian après le rejet de sa demande de libération sous caution.
En fait, Nnamdi Kanu, un citoyen britannique qui dirige le mouvement interdit des peuples autochtones du Biafra (IPOB), a été arrêté pour la première fois en 2015. Il a disparu du Nigeria pendant qu’il était en liberté sous caution en 2017.
En 2021, il a ensuite été arrêté au Kenya et inculpé au Nigeria de sept chefs de terrorisme. M. Kanu a plaidé non coupable. Il a nié avoir violé les conditions de sa libération sous caution de 2017, affirmant qu’il s’était échappé pour sauver sa vie. C’était après que des soldats ont envahi sa maison ancestrale dans l’État d’Abia, au sud du Nigeria.
L’IPOB de Kanu fait campagne pour la sécession du sud-est du Nigeria, où la majorité appartient au groupe ethnique Igbo. Les autorités nigérianes ont qualifié l’IPOB d’organisation terroriste. Une tentative de sécession de la région sous le nom de République du Biafra en 1967, l’année de la naissance de Kanu, qui a déclenché une guerre civile de trois ans. Plus d’un million de personnes, ont été tuées.
Josaphat Mayi