«Au total, 37 personnes sont mortes dans les manifestations politiques à Kampala, capitale de l’Ouganda. Et cela, dans de nombreux endroits et depuis le mercredi 18 novembre», a déclaré le porte-parole de la police Fred Enanga lors d’une conférence de presse à Kampala.
La situation est tendue à Kampala notamment, depuis l’arrestation du rappeur Bobi Wine et candidat à la présidentielle. 45 personnes ont été blessées dans les violences. C’est le bilan des deux journées d’affrontements entre les forces de sécurité ougandaises et les partisans de Bobi Wine, leader de l’opposition.
Les heurts se sont poursuivis dans la capitale où les manifestants en colère ont dressé des barricades, brûlé des pneus sur les routes, pillé et saccagé des magasins. La police a tenté de disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes et a fait usage des balles en caoutchouc.
Selon le porte-parole de la police ougandaise, plus des 300 personnes sont arrêtées depuis le début de ces manifestations.
«Grâce à notre réseau de renseignements, à la vidéosurveillance et à l’aide de la population, nous avons pu arrêter plus de 300 suspects, ceux qui ont pris part à des émeutes, aux pillages, et ceux qui ont caillassé des véhicules et bloqué de routes» a précisé Fred Enanga.
Ce vendredi 20 novembre, Bobi Wine est toujours retenu par la police dans l’Est du pays. Il doit comparaître devant un tribunal.
Inès Kayakumba