Au Zimbabwe, Nelson Chamisa, un avocat et pasteur de 45 ans, affrontera pour la deuxième fois le président zimbabwéen sortant Emmerson Mnangagwa lors de l’élection présidentielle prévue en août, a confirmé son parti, la Coalition de citoyens pour le changement (CCC).
« Concernant la présidentielle, M. Chamisa a été désigné comme candidat par toutes les rues et tous les villages dont les déclarations sont en notre possession », a déclaré jeudi à Harare Shepherd Ngandu, responsable du comité responsable du processus de nomination au sein du parti.
Le CCC accuse le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, le Zanu-PF, de réprimer les opposants politiques. Ces dernières semaines, des réunions de l’opposition ont été entravées, des responsables, y compris des députés, arrêtés sous prétexte de réunion illégale.
Nelson Chamisa, que la rue appelle « le jeune homme », a accusé la semaine dernière sur Twitter le gouvernement « d’instrumentaliser la loi » et dénoncé des « attaques croissantes contre les forces démocratiques au Zimbabwe ».
Il a aussi dénoncé le maintien en prison, « injuste » selon lui, du député d’opposition Job Sikhala depuis juin pour un discours politique qualifié d’incitation à la violence. Mnangagwa, arrivé au pouvoir en 2017 à la faveur d’un coup d’Etat contre le leader historique Robert Mugabe, avait remporté de justesse la dernière élection l’année suivante, avec 50,8% des voix, un résultat contesté à l’époque par M. Chamisa.
AFP/Sahutiafrica