30 ans de prison. C’est la peine requise contre Blaise Compaoré, ex-président burkinabè. C’est ce qu’a tranché le Parquet militaire lors de l’audience de ce mardi 8 février au Tribunal militaire à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Le procès doit se poursuivre avec les plaidoiries des avocats de la défense, a rapporte l’AFP.
Selon le Parquet militaire, le président Blaise Compaoré devra être condamné pour attentat à la sûreté de l’État, de recel de cadavre et de complicité d’assassinat. La même peine a été requise contre Hyacinthe Kafando, l’ancien commandant de la garde de M. Compaoré.
Le Parquet veut que le général Gilbert Diendéré, un des principaux accusés, soit condamné à 20 ans de prison ferme. C’est le seul principal accusé, qui participe au procès. Mais le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987, purge déjà une peine 20 ans pour tentative de coup d’État en 2015.
Plusieurs peines d’emprisonnement ferme allant de 3 à 20 ans de prison ont été requises contre cinq accusés et une de 11 ans avec sursis, alors que le parquet a requis l’acquittement pour trois accusés.
Au Burkina Faso où le président Christian Kaboré a été évincé il y a deux semaines, le procès de Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè tué avec ses douze compagnons, se déroule sans deux principaux accusés. Il s’agit de Hyacinthe Kafando et Blaise Compaoré, ex-président déposé après une révolution populaire en 2014. Depuis sa chute, l’ancien chef de l’État s’est exilé en Côte d’Ivoire, voisine.
Trésor Mutombo