Des organisations de défense des droits humains exigent la libération d’une dizaine de membres du mouvement rastafari interpellés lors d’une marche organisée à l’occasion de la commémoration de la mort l’artiste jamaïcain Bob Marley, précurseur de ce mouvement, à Oicha en territoire de Beni, Est de la RDC.
Angelus Kavukirwaki, coordonnateur d’Adobesa, structure de défense des droits des humains, dénonce « des arrestations arbitraires ».
« Nous demandons la libération de tous les membres rasta arrêtés à Oicha et même d’autres citoyens arrêtés sans aucune raison valable, car la mission de l’état de siège était de pacifier notre région, mais non à des séries d’arrestations. Trop, c’est trop », a dénoncé Angelus Kavukirwaki, coordonnateur d’Adobesa, Ong de défense des droits humains.
Ces Rastas ont débuté leur marche après qu’ils ont assisté de militaires blessés de guerres et des personnes vulnérables à l’hôpital de référence d’Oicha. Selon Ombeni Musiva, porte-parole du mouvement rastafari dans cette zone, ils ont été d’abord brutalisés avant d’être interpellés par les forces de l’ordre pour avoir violé la mesure interdisant de manifestation en cette période d’état de siège.
Ces arrestations ont perturbé la célébration du 40e anniversaire de la mort de leur icône, le Jamaïcain Bob Marley, décédé à Miami aux Etats-Unis le 11 mai 1981.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya