Les Kinois sont partagés sur le bilan de la gouvernance du président Félix Tshisekedi, deux ans après sa prise des fonctions le 24 janvier 2019. Nous avons récolté quelques avis.
« Il y a d’un côté un manque criant d’eau dans nos quartiers, de l’autre, nous avons du mal à payer le loyer. Les bailleurs exigent des cautions exorbitantes de cinq, six ou dix mois. On aurait voulu que le président Tshisekedi change cet aspect de chose, pour que l’on devienne comme nos voisins de Brazzaville, où la garantie n’est pas un casse-tête pour louer une maison. Il y a aussi la question de nos enfants qui ne vont pas à l’école », regrette Sandra Yamba, dans la trentaine, rencontrée dans la commune de Ngiri-Ngiri. Elle estime que la réalisation des promesses de campagne se fait toujours attendre.
Hélène Kapinga, la quarantaine révolue, aborde dans le même sens et déplore le coût élevé de la vie et le taux élevé du chômage. » La vie est devenue chère. Les jeunes hommes ne peuvent se marier, nos filles ont grandi et ne peuvent pas se mariage à cause du chômage des jeunes garçons. Monsieur le Président, nous sommes contents des vos sauts-de-moutons, mais cela ne suffit pas. Nous avons faim », fait-elle entendre.
Toopac Katende, un jeune homme dans la trentaine, rencontré dans la commune de Kasa Vubu, salue les efforts fournis jusqu’ici par le président Tshisekedi sur le plan des libertés fondamentales. « Le chef de l’Etat est sur la bonne voie. Il faudra lui donner du temps pour qu’il matérialise ses bonnes idées. Nous vivons désormais un pays où tout le monde peut s’exprimer librement. Les manifestations publiques se font, la justice est en train de faire son travail. Nous avons vu comment des personnalités ont été envoyées en prison. Nous vivons également comment les caciques du FCC, qui se croyaient tout permis, sont en train d’être réduits au silence. Il faut accorder du temps à Tshisekedi, il va finir par changer les choses », soutient le jeune homme.
Giscard Havril