Samedi 14 mai, le boxeur congolais Martin Bakole a battu le Français Tony Yoka sur décision majoritaire du jury à Paris-Bercy, capitale française. Une première défaite pour le boxeur français, qui disputait son douzième combat chez les professionnels dans la catégorie poids lourds.
Echarpe aux couleurs du drapeau congolais en mains, des chants et quelques pas de la danse « Fimbu », Martin Bakole jubile avec ses fanatiques. Samedi soir à Bercy, le boxeur congolais de 28 ans, a volé la vedette à Tony Yoka, jusque-là invaincu.
« Martin était plus fort, tout le monde a pu le voir. Félicitations à lui. Il est temps de retourner travailler, et peut-être de changer certaines choses », reconnait Tony Yoka après sa défaite sous quelques sifflets.
Bakole, 18e victoire en 19 combats
Au premier round du combat, Bakole, 12e mondial, est explosif. Solide et puissant, il met le Français en difficulté. Il enchaine des coups. Des croches du gauche et du droit. Tony Yoka semble sonné. Un genou à terre. Et a même frôlé un K.O avant de se ressaisir pour aller jusqu’au bout.
En face, Martin Bakole engrange sa 18e victoire. Et la 10e place au classement mondial. « C’était un grand combat pour moi. Tony, ce n’est pas un petit boxeur. Donc, je suis très heureux d’avoir gagné ce combat », se réjouit Bakole, aux côtés de son frère Junior Ilunga Makabi, champion du monde WBC des lourds-légers.
Natif de Kananga, ville située dans le centre de la RDC, Martin Bakole, 1,93m, était pourtant un joueur de football. Il s’immerge dans le monde de la boxe grâce à son frère Junior Ilunga Makabu. Les deux sont les petits-fils d’un chef coutumier craint et respecté à Kananga. « Il est issu d’une famille royale (d’un chef coutumier), leur père était aussi un ancien boxeur, mais également grand amoureux du football. Ils avaient d’ailleurs un club de football dénommée FC Bakole », apprend Sahutiafrica.
Bakole, héros sur les réseaux sociaux
« C’est quelqu’un de très réservé et discret. J’ai le vu sur le terrain de football à Kananga. Au départ, il jouait au foot. Il n’était pas boxeur. Son grand frère Makabu, non plus. Ils accompagnaient souvent leur papa, qui faisait de spectacles de boxe », commente Jenovic Mbowa, journaliste congolais. Il affirme l’avoir fréquenté durant l’enfance.
A Kinshasa, capitale congolaise, le face-à-face Yoka-Bakole a été suivi avec attention. Juste après la victoire du boxeur congolais, les messages de félicitations ont commencé à pleuvoir sur les réseaux sociaux.
Trésor Mutombo