En RDC, le gouvernement entend lancer un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance fleuve Congo (AFC) condamné à la peine de mort.
Constant Mutamba, ministre de la Justice et Garde des Sceaux congolais indique que pour Corneille Nangaa et les autres, qui sont en fuite, ce mandat d’arrêt sera lancé pour les appréhender. Il explique qu’ils devront être extradés en RDC afin de purger leur peine.
« Nous allons coopérer avec certains pays avec lesquels, nous sommes en coopération judiciaire enfin que partout où ils se trouveront désormais en tant que condamnés de justice, ils seront arrêtés. Nous allons également nous assurer que pendant ce temps, si jamais l’exécution de la peine de la peine de mort tardait un peu, que ces gens n’exercent plus, les fonctions publiques conformément aux arrêts avant du séjour », a déclaré Constant Mutamba.
Jugé par contumace, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est reconnu coupable de crimes de guerre, de trahison et de participation à un mouvement insurrectionnel. Après sa condamnation, la Cour a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens.
Lors de ce procès, qui a vu le jour le 24 juillet dernier, Corneille Nangaa était jugé aux côtés de vingt-cinq coaccusés. Sultani Makenga, Bertrand Bisimwa, Jean Jacques Mamba, Adam Chalwe et tous les autres, ont également été condamnés par défaut à la peine de mort pour « crimes de guerre ».
Si la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a ordonné la confiscation des biens de Jean Jacques Mamba et prononcé la destitution du major Willy Ngoma, porte-parole M23, avant le verdict, le coordonnateur de l’AFC a été sanctionné par le Trésor américain et par l’Union européenne.
Exilé et désormais dans la rébellion avec la création de l’AFC, alliée du M23, la condamnation de M. Nangaa est intervenue dans un contexte sécuritaire tendu au Nord-Kivu, où les rebelles du M23 ont gagné du terrain, malgré le cessez-le-feu annoncé par Luanda qui s’observe.
Josaphat Mayi