Le week-end dernier, les travaux de la commission paritaire de l’enseignement supérieur et universitaire (Esu) ont pris fin. Si quelques avancées sont à signaler du côté de la rémunération des professeurs, une frange du personnel académique conteste les conclusions de ces travaux. Les étudiants craignent un nouveau mouvement de grève.
« Bon pour le moment les cours se donnent normalement. Le professeur était là dans l’avant-midi et ses assistants aussi. On a bien étudié, mais seulement on craint que dans les prochains jours que les cours soient à nouveau perturbés, si les assistants et les chefs de travaux décident d’aller en grève », confie Nick Mfuamba, étudiant en première année à l’IFASIC.
Le même constat est fait à l’Université pédagogique nationale (UPN), où les enseignements ont aussi débuté. Les professeurs et leurs collaborateurs sont présents. « Depuis la suspension du mouvement de grève, c’est aujourd’hui qu’on a constaté un peu plus d’engouement dans l’auditoire », affirme Joël. Il dit toutefois craindre la reprise de la grève.
« Apparemment les assistants et chefs de travaux sont mécontents des conclusions des travaux de la commission paritaire. On risque de faire face à une nouvelle grève alors qu’on est déjà en retard », s’inquiète-t-il.
En RDC, l’année académique reste agitée. Depuis la fin des travaux de la commission paritaire, les professeurs n’ont, jusque-là, fait aucune déclaration officielle. Ces travaux ont réuni autour d’une table le banc syndical de l’Esu et celui du gouvernement conduit par Jean-Pierre Lihau, ministre congolais de la Fonction publique.
Mais une partie du personnel académique et scientifique, dont les chefs de travaux et les assistants contestent les conclusions de ces travaux. Elle dit avoir destitué de leurs représentants syndicaux. Ces derniers, selon elle, ont vidé leur cahier des charges de toute sa substance. Ces chefs de travaux et assistants menacent d’aller de nouveau en grève.
L’élaboration d’une grille barémique actualisée, la récupération du pouvoir d’achat, la réduction des écarts des salaires, l’octroi dès le trimestre en cours des véhicules aux professeurs pour compenser le manque à gagner et le paiement d’une prime annuelle de recherche de près de 320 Usd pour les professeurs ordinaires. Telles sont les clauses signées dans l’accord de travaux paritaires qui a mis fin au mouvement de grève.
Dinho Kazadi