Des scandales de sexes. Des conflits ouverts et planification de miracles. Début mars, les affaires d’hommes de Dieu, pasteurs réputés à Kinshasa, capitale congolaise, ont enflammé les réseaux sociaux. Qu’est-ce qui peut expliquer les dérapages des hommes de Dieu ?
« Ce que nous voyons, aujourd’hui, n’est pas une chose nouvelle. Jésus comme les autres apôtres l’ont déjà prédit qu’il y aura des faux prophètes et faux pasteurs, qui viendront à son nom », dit à Sahutiafrica révérend Abba Umba, docteur en théologie.
Des hommes de Dieu aux mœurs légères ?
D’après lui, « c’est le manque de soubassement de la vie chrétienne, d’une bonne formation et d’une préparation pour la gloire à venir. Ce qui serait à la base de ces dérapages ».
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, la chantre Zawadi dit avoir eu, à trois reprises, de rapports sexuels avec Mike Kalambayi, chantre devenu pasteur. Selon cette femme, elle aurait eu de rapports sexuels avec le pasteur même par la voie anale (sodomie). Cette affaire de Zawadi, femme mariée et mère trois enfants, a indigné plus d’un.
« Ils ne sont pas convertis et ne sont pas nés de nouveau », estime le révérend Umba. Sans cite leur nom.
Des miracles planifiés à coups de billets ?
Une autre mésaventure, c’est la dénonciation par un fidèle dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Ce dernier a révélé qu’il devait percevoir quelques billets de M. Francis Tatu, prophète d’une église à Kinshasa, pour planifier un miracle. D’après ce fidèle, l’objectif était d’impressionner le public présent lors de la croisade. En contrepartie de sa mascarade, le prophète lui a promis une somme de 15.000. Une promesse qui n’a pas été tenue.
En colère, l’homme de Dieu a, du haut de sa chaire, maudis ce fidèle. Selon le prophète, connu pour son goût de vêtements, « cet homme deviendra muet ». Mais la malédiction reste sans effet, constate un chroniqueur de musique congolais.
« S’il faut se référer à ce qui est écrit dans la Bible, l’iniquité sera accrue. Plusieurs abandonneront la foi dans le dernier temps. Les gens deviendront fanfarons. Dans la période où nous sommes, plusieurs cherchent à prendre l’escalier et monter sur le dos de son prochain pour être vu », argue le responsable d’une église à Kinshasa sous l’anonymat.
Joe Kashama