En officialisant le partenariat avec Jacques-Henri Eyraud, homme de médias français et ancien président de l’Olympique de Marseille, Paul Kasemble entend insuffler un nouveau vent au sein du DC Motema Pembe (DCMP), un géant du football congolais endormi.
Mardi 2 avril. Salle Lubumbashi à l’hôtel Pullman. Sourires, poignées de mains, douce musique… La cérémonie se déroule devant un parterre de membres du conseil d’administration de DCMP et de journalistes. Paul Kasembele, Jacques-Henri Eyraud et Wycliffe Koyabe, homme d’affaires kényan, signent le protocole d’accord du partenariat.
Partenariat
Lorsqu’il avait été élu haut la main à la tête de DCMP, Paul Kasembele s’est fixé l’objectif de changer l’image de ce club. La team vert et blanc a navigué, ces dernières décennies, sur un long fleuve agité, mais aussi a connu des périodes d’instabilité et une traversée de dessert.
Pour M. Kasembele, il est difficile d’investir dans une ASBL. « On a eu à faire quelques formules, en disant qu’on ne dérange pas le DCMP ASBL qui existe. Il y a une société qui est mise en place. Ensemble avec l’ASBL, elle va diriger les sections ou les disciplines que nous avons. Nous nous sommes mis d’accord. Ils ont accepté d’accompagner DCMP », a-t-il déclaré.
S’il annonce l’arrivée d’autres partenaires, il affirme que cette société va percevoir « tous les financements, venant de partenaires ». Quel est le nom de cette société ou la nature du partenariat ? « On va vous donner la suite dans les prochains jours », a glissé Paul Kasembele.
Aventure
De l’accueil chaleureux à l’aéroport international, à l’audience avec le président Tshisekedi et à la visite au stade des Martyrs aux côtés de François Kabulo, ministre congolais des Sports. A Kinshasa, capitale congolais, Jacques-Henri Eyraud, ancien de l’OM, a eu un agenda chargé. Il dit vouloir aider Paul Kasembele dans cette « formidable aventure de rebâtir DCMP ». Mais, il sait aussi que ce club, vainqueur de la Coupe des vainqueurs de Coupes en 1994, a connu seize dirigeants, dont certains n’ont dirigé le club que pendant quelques mois, depuis 2006.
« Paul a cette vision qu’on trouve rarement chez des dirigeants d’un club de football. Une vision faite d’exigence, de rigueur et d’ouverture aussi pour aller chercher des expertises entrepreneuriales, qui vont l’aider et l’accompagner pour faire de ce club, un très grand club à l’échelle africaine et pourquoi pas mondiale », a indiqué Jacques-Henri Eyraud, affirmant être séduit par ce discours.
Cette saison, DCMP n’a pas pu se qualifier pour la phase de play-offs du championnat congolais sur fond d’un dossier administratif. Sans doute, ce club entend se rabattre sur la coupe nationale, mais aussi assurer son maintien en première division lors de play-offs down.
Mais depuis plus d’une décennie, DC Motema Pembe peine à jouer le premier rôle au niveau national, où le TP Mazembe e l’AS Vita Club dominent. « C’est difficile. Le football, ça l’est de plus en plus. Ça nécessite des moyens humains, comme vous l’avez dit, ce qui est le plus important, mais aussi, évidemment, des moyens financiers. Et si Paul et vous tous avez besoin de mon aide, alors je serai très heureux d’être avec vous dans cette formidable aventure », a soufflé M. Eyraud.
Trésor Mutombo