« Kabuya dégage ! », scandent quelques militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti président, en colère, qui exigent le départ d’Augustin Kabuya, Secrétaire général de cette formation politique.
Tension au siège de l’UDPS. Armes blanches à la main, un groupe de jeunes lance de projectiles dans le siège du parti présidentiel. En fait, il s’agit de militants mécontents de la gestion de M. Kabuya.
Alors que la tension semble aller croissant, la police tente de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Et des tirs de sommation. Mais la tension ne faiblit pas. Ces jeunes ne décolèrent pas. « Trop c’est trop. Kabuya doit partir », s’emporte un manifestant en colère.
« Nous ne sommes pas condamnés à rester des chômeurs. Il propose au chef de l’Etat les noms des individus que nous ne connaissons pas comme mandataires des établissements publics pourtant nous nous sommes là aussi au parti », dénonce un autre manifestant.
Le climat est crispé au sein du parti au pouvoir. Augustin Kabuya et Victor Wakwenda, président de la Convention démocratique (CDP), sont en bras de fer depuis la fin de la semaine dernière. Lors d’un meeting samedi 12 novembre, M. Wakwenda a dénoncé un dysfonctionnement complet du parti. Mais Kabuya ne l’a pas reconnu et a promis de le sanctionner.
De l’opposition à la prise de pouvoir, l’UDPS est souvent confrontée à des affrontements entre militants et cadres, soit les cadres entre eux. La dernière crise au sein de cette formation politique a conduit à l’expulsion de Jean-Marc Kabund, un des piliers du régime devenu opposant au président Tshisekedi.
Joe Kashama