En RDC, l’opposant Jacky Ndala a déposé une plainte pour « viol » au parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe ce lundi 30 septembre.
A Kinshasa, ses révélations choquantes ont fait grand bruit la semaine dernière. M. Ndala, ancien coordonnateur national de la jeunesse d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a affirmé avoir été victime d’abus lors de sa détention dans les locaux de l’Agence nationale de renseignements (ANR) en 2021.
Tout est parti d’une vidéo qui a fait le tour de réseaux sociaux dans laquelle, Denise Mukendi Dusauchoy, influenceuse proche du camp présidentiel, évoque son implication dans l’agression de l’opposition. Dans cette vidéo au cœur de la polémique, M. Dusauchoy se targue d’avoir enlevé la « dignité de Jacky Ndala sans cœur ». Ce qui paraît comme un règlement de compte.
Depuis, elle a maille avec la justice. Denise Mukendi a été arrêtée à Brazzaville. Puis, extradée à Kinshasa, où elle est placée en détention à la prison de Makala après son audition. Une enquête ouverte sur l’instruction de Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice. En fait, il a été demandé à l’ancien cadre du parti Ensemble de fournir des preuves supplémentaires, notamment un certificat médical.
Dans la foulée, les deux personnes concernées dans cette affaire sont sous embargo du Conseil supérieur de la communication et des médias (Csac) pour une durée de quarante-cinq jours. Elles sont interdites de faire de sortie médiatique ou de prendre la parole sur les réseaux sociaux.
L’opposant Jacky Ndala est connu pour ses critiques envers le régime du président Tshisekedi. En 2021, il avait été condamné à deux ans de prison ferme pour « incitation à la désobéissance civile ». Il a passé onze mois à la prison de Makala avant de bénéficier d’une grâce présidentielle. Finalement, il a humé le vent de la liberté en juin 2022.
La Rédaction