Alors qu’elle doit affronter l’Ouzbekh Sitora Turdibekova en boxe dans la catégorie de moins de 57 kg, Marcelat Sakobi ne veut pas se louper.
Avant de monter sur le ring d’Arena Paris Nord, la boxeuse congolaise de 28 ans représente un grand espoir de médaille pour la RDC. Jamais un athlète congolais n’a remporté une médaille olympique. Avant les JO de Paris, Marcelat Sakobi a beaucoup médité sur son aventure éphémère à Tokyo, il y a quatre ans. Depuis, l’eau a coulé sous le pont.
Marcelat Sakobi a enchaîné des bonnes performances, elle a retrouvé son titre de champion d’Afrique au Cameroun, une nouvelle qualification aux JO à Dakar et une première place à la Mandela African boxing cup à Durban en Afrique du Sud, où elle a affûté ses armes. Mais les JO, c’est un autre niveau. Il y a quelques mois, elle confiait à Sahutiafrica son rêve d’offre une médaille à la RDC.
Pour l’instant, il ne faut pas se louper d’entrée. « Le but est de faire une bonne prestation, plus qu’à Tokyo », glisse Marcelat Sakobi, cité par Actualité.cd. Mais elle se sait attendue déjà au 1er tour.
« J’ai acquis suffisamment d’expérience. Pourquoi pas, avec un peu de chance, aller titiller une médaille », espère-t-elle. Sans douce, la boxeuse congolaise est confiante. Elle assure avoir beaucoup progressé sur le plan technique et a amélioré son style. « Auparavant, je ne savais que donner des directs. Mais maintenant, je me suis améliorée avec des uppercuts et des crochets », souffle-t-elle.
Mais en face d’elle, ce sera l’ouzbek Sitora Turdibekova. A 22 ans, la native de la région de Samarkand est un espoir de la boxe d’Ouzbékistan. En fait, elle a remporté le championnat d’Asie en 2021. Turdibekova a continué sur sa lancée, en s’offrant le bronze au champion d’Asie dans la catégorie de moins de 22 ans. Sans doute, rien ne sera servi comme sur plateau d’or à la Congolaise.
Pour Jonathan Masiala, journaliste et analyste sportif congolais, c’est une adversaire qui semble à la portée de Marcelat Sakobi. « Il y a son image, sa carrière et son nom. Ces éléments pourront faire en sorte qu’elle soit surmotivée pour aller faire mieux », pense-t-il. Et surtout, que la native de Kinshasa est à trois combats avant le graal. Le chemin paraît long et bien garni d’épine. C’est aussi à cela que doit ressembler le destin d’une championne.
« Si elle gagne le premier combat, je pense qu’elle aura plus de motivation, parce qu’elle ne sera qu’à deux combats d’une médaille olympique. Je pense que si elle gagne une médaille olympique, elle va oublier tous les problèmes de préparation rencontrés à Kinshasa », ajoute Jonathan Masiala.
Gagner une médaille olympique va la propulser dans la légende. Une mission difficile, mais Marcelat Sakobi y croit pour sa deuxième participation aux JO.
Trésor Mutombo